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Je veux faire le brave


"Je veux faire le brave, et s'il est assez sot pour me craindre, le frotter quelque peu. [...] (Maître Jacques pousse Valère jusques au bout du théâtre, en le menaçant. [...]Valère le fait reculer autant qu'il l'a fait.[...] Il lui donne des coups de bâton.)"
L'Avare, III, 1

Le déroulement de l'altercation entre Valère et Maître Jacques correspond à un lazzo de la commedia dell'arte, attesté par diverses sources ("lazzo del parente").

Un personnage (généralement Policinella) intervient dans une bastonnade, menace le bastonneur, qui feint de se soumettre. Mais, après un certain temps, ce dernier reprend la maîtrise de la situation et bastonne ce contradicteur.

Le lazzo est décrit dans


(1)

Policinella avere osservato le bastonate di Coviello, e dice male d'Oratio col lazzo "o se mi fosse parente mi sapria vendicare". In questo Oratio intende e si palesa con scena di sommmissione, il lazzo di "se mi fosse parente" e finiscono l'atto primo, bastonando Oratio a Pulcinella.
("Gibaldone di vari suggeti di comedie ed opere bellissime copiate da me Antonio Passanti detto orazio il calabrese per il conto dell'Ecc.mo Sig. Conte di Casamarciano", ms cote AA.XI.40, Biblioteca Nazionale, Napoli, s. d., p. 21)

(2)

Il lazzo del parente è quando viene bastonata o la serva o Coviello - Pulc. dice se m'era parente io le volevo fà nà vattuta à chisso, e zuffete, e zaffete.
(V. Pandolfi, La commedia dell'arte, Firenze, Sansoni, 1955, t. IV, p. 270)

(3)

Lelio donne des coups de bâton à Scapin, camarade d'Arlequin; celui-ci, qui le voit, se fâche contre Lelio, qui, feignant de s'en repentir, donne occasion à Arlequin de faire le brave, et de le menacer; Lelio s'en divertit, il paraît avoir peur, et recule devant Arlequin; mais, en finissant de feindre, il le maltraite, le fait reculer à son tour, et le punit de son insolence par quelque coup de bâton.
(p. 192)




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