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Je te le veux conter


"Parbleu, chemin faisant, je te le veux conter"
Les Fâcheux, II, 6 (v. 486)

Dans la Clélie des Scudéry, un débat s'engage autour du caractère fâcheux des "grands parleurs" :

[P]arlons seulement je vous prie, de ceux qui parlent trop ou trop peu ; car pour moi je vous le confesse, il me semble que les derniers s'ennuient tant, en ennuyant les autres, que j'aimerais mieux parler trop, que parler trop peu, puisque du moins en importunant mes amis, je me divertirais moi-même. Lire la suite...
(Quatrième partie [1658], Livre II, p. 653 et suiv. )

Plus bas, Amilcar raconte la rencontre qu'il a faite d'un Grec intarissable :

par cette prodigieuse envie qu'il avait de parler toujours, et de ne laisser parler personne, il me conta tout ce qui lui était arrivé de plus particulier dans sa nouvelle amour ; il me fit voir des lettres de sa maîtresse, il me récita des chansons [...] Ainsi cet homme qui avait eu dessein de savoir comment j'avais pensé fait naufrage n'en sut rien, et m'apprit cent choses dont je n'avais que faire.
(Ibid., p. 662-663)

Dans Le Misanthrope, Célimène stigmatisera "un parleur étrange".




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