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Je souffleterais mille fois mon visage


"Sot, n'as-tu point de honte ? Ah ! je crève, j'enrage,
Et je souffleterais mille fois mon visage."
L'Ecole des femmes, III, 5 (v. 1000-1001)

Le jeu de scène du visage souffleté était également pratiqué par l'Arlequin Domenico Biancolelli, actif dans la troupe italienne du Palais-Royal durant les années 1660. On en trouve mention dans ses notes personnelles, traduites par Gueulette, pour les spectacles de :

Aurelia dans cete scène me dit qu'elle m'aime, je lui dis que [...] je ne veux pas qu'il soit dit qu'une jolie fille soit morte d'amour pour moi à cause de ma beauté et que je veux me défigurer, je me donne des coups de poing dans le visage, je me roule par terre et enfin je lui dis que je ne puis l'aimer.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 188)

"Ahr ! traîtresse, je veux te faire châtier de ton infamie ! je pourrais me rendre plus certain de mon déshonneur si je savais lire. Morbleu, pourquoi ne suis-je qu'un ignorant ? " Je me donne des soufflets de rage.
(ibid,, p. 276)




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