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Je pardonne toutes ces menaces


« - Oui, oui, Madame, nous nous en souviendrons, mais peut-être aussi vous souviendrez-vous, que deux Princes outragés ne sont pas deux ennemis peu redoutables.
- Peut-être, Madame, qu’on ne goûtera pas longtemps la joie du mépris que l’on fait de nous.
- Je pardonne toutes ces menaces, aux chagrins d’un amour qui se croit offensé»
Les Amants magnifiques, acte V, scène 4.

L'attitude de la princesse correspond à celle qui sera prescrite dans le Journal de conversation (1674) de René Bary :

Il n'appartient qu'aux aspics et aux serpents d'avoir des sentiments de vindication. - Il faut examiner la personne qui a excité la colère et, si l'on juge qu'elle n'abusera pas du pardon, il lui faut pardonner.
("Du pardon", p. 9)




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