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Inhabiles à tout


"Gens qui de leur savoir paraissent toujours ivres;
Riches pour tout mérite, en babil importun,
Inhabiles à tout, vides de sens commun,"
Les Femmes savantes, IV, 3 (v. 1376-1379)

L'inaptitude des savants à la vie pratique avait fait l'objet d'une plaisanterie dans L'Elite des contes (1641) de d'Ouville :

Un Docteur étant dans sa chambre, feuilletant ses livres, actifs à la composition de quelque ouvrage sérieux, il entra une jeune fille à qui il demanda ce qu’elle voulait. "– Je voudrais bien vous prier, lui dit-elle, de me permettre prendre un peu de feu à votre cheminée. – Prenez-en, lui dit-il, ma fille ; mais vous n’avez pas où le mettre. – Il n’importe, dit-elle, je ne laisserai pas d’en emporter." Elle s’approche du feu, et avec sa palette elle prit un peu de cendres froides au fond de sa main, et mit dessus un charbon allumé. Comme ce Docteur vit cela, il fut fort émerveillé, et jetant ses livres au loin, il dit : "Je proteste qu’avec toute ma science je n’en eusse jamais su en faire autant".
(Deuxième partie, p. 184).




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