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Ineffable
- "De vos regards divins, l'ineffable douceur,
- Força la résistance où s'obstinait mon cœur."
- Le Tartuffe, III, 3 (v. 973-974)
L'adjectif, très répandu dans le langage de la dévotion, était abondamment utilisé dans L'Imitation de Jésus-Christ (1656) de Pierre Corneille :
- Ineffable et pleine douceur,
- Daigne, ô mon Dieu, pour moi changer en amertume
- Tout ce que le monde présume
- Couler de plus doux dans mon coeur.
- (III, 26)
- Si durant une vie où rien n' est perdurable,
- Tu te rends amoureux de la tranquillité,
- Oseras-tu prétendre à ce calme ineffable
- Que gardent les trésors de mon éternité ?
- (III, 35)
- Ton nom n' est pas moins adorable
- Parmi les tribulations,
- Et dans leur dureté tu n' es pas moins aimable
- Que quand ta douceur ineffable
- Répand ses consolations.
- (III, 59)
- Joins à ta clémence ineffable
- De ta pitié l' immense effort,
- Et ne rejette pas les voeux d' un misérable
- Qui traîne un exil déplorable
- Parmi les ombres de la mort.
- (III, 59)
- N' es-tu pas cette déité
- Ineffable , incompréhensible,
- Qui fuyant tout commerce avec l' impiété,
- Au coeur simple, au coeur humble es toujours accessible ?
- (IV, 13)
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