Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Il vous reste de quoi consoler


"Seigneur, une douceur ici vous est offerte:
Votre hymen a reçu plus d'un présent des Dieux,
Et par une faveur ouverte
Ils ne vous ôtent rien en m'ôtant à vos yeux,
Dont ils n'aient pris le soin de réparer la perte.
Il vous reste de quoi consoler vos douleurs,
Et cette loi du Ciel que vous nommez cruelle
Dans les deux princesses mes sœurs,
Laisse à l'amitié paternelle
Où placer toutes ses douceurs".
Psyché, acte II, scène 1, vv.630-639.

L'argument du « remplacement » avait été utilisé par Sénèque pour consoler de la perte d’un enfant dans la lettre Ad Helviam :

Jetez les yeux sur mes frères : Vous ne devez pas vous plaindre de la fortune, tandis qu’ils seront en l’état où vous les voyez : Vous aurez en l’un et en l’autre de quoi vous satisfaire et vous consoler par des vertus différentes.
[…]
Après les avoir regardés comme de puissants consolateurs, regardez vos petits enfants, et principalement Marcus cet enfant si aimable, et de qui le seul aspect peut mettre en fuite la tristesse.
(trad. Du Ryer, 1658, pp. 373-374)

(voir également "tâchons de nous résoudre")




Sommaire | Index | Accès rédacteurs