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Humeurs peccantes
- "Pour revenir, donc, à notre raisonnement, je tiens que cet empêchement de l'action de sa langue, est causé par de certaines humeurs qu'entre nous autres, savants, nous appelons humeurs peccantes, peccantes, c'est-à-dire... humeurs peccantes: "
- Le Médecin malgré lui, II, 4
Le terme apparaît dans un prologue facétieux de Bruscambille :
- Prologue facétieux
- De l'impatience
- Vous savez bien, ou le devez savoir (spectatores impatientissimi), que quand les médecins (parce qu'il y en a d'uns et d'autres), veulent guérir un corps cacochime, ils commencent par la purgation de l'humeur peccante ; tout ainsi votre impatience qui m'indique une grande altération de cerveau, et que vous êtes travaillés la plupart d'une colique Saint Mathurin, servira de matière à ce petit discours pour voir si, en attendant le voyage que vous y devez, il y aurait moyen d'user de quelque cure palliative par de belles petites remontrances au vieil loup.
- (Les Fantaisies de Bruscambille, 1612, p. 78)
On le trouve utilisé également par Bossuet, dans son sermon "Sur la prédication évangélique", prêché en 1662, lors du Carême du Louvre :
- Ainsi dans cet étrange empressement de nous entrecommuniquer nos folies, les âmes les plus innocentes prennent quelque teinture du vice et des maximes du siècle; et recueillant le mal deçà et delà dans le monde, comme à une table couverte de mauvaises viandes, elles y amassent aussi peu à peu, comme des humeurs peccantes, les erreurs qui offusquent notre intelligence.
- (t. IX, p. 45)
Ce terme est condamné dans la Dissertation sur la cause de la purgation (1659) de Liénard (voir p. 2, 3, 9, 20-21, 31, etc.), en même temps que celui de "sympathies" (voir "une vertu sympathique").
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