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Honorer Tempé de sa présence


"Vous ne saurez pas qu’avec magnificence
Le Roi vient d’honorer Tempé de sa présence ;
Qu’il entra dans Larisse hier sur le haut du jour ;
Qu’à l’aise je l’y vis avec toute sa cour ;
Que ces bois vont jouir aujourd’hui de sa vue… »
Mélicerte, I, 3 (v. 121-124)

Dans la Délie de Donneau de Visé, créée par la troupe de Molière en 1667, l'univers de la cour et ses plaisirs sont également évoqués par le biais du contexte pastoral :

[…] Au milieu des plaisirs, vous passerez la vie ;
Car, si pour les goûter, il est quelque séjour,
On n’en saurait trouver un autre que la cour.
Là, les Jeux et les Ris ont choisi leur demeure,
Les divertissements y changent à toute heure.
Là se fait admirer ce jeune et puissant Roi,
De qui le monde entier doit recevoir la loi :
Ce roi charmant en paix, et redoutable en guerre,
Dont le nom, aujourd’hui, fait, seul, trembler la terre,
Et pour qui vous voyez les bergers diligents
Courir, avec ardeur, lorsqu’il passe en vos champs,
Et ravis de le voir, oublier leur tristesse,
Jeter des cris de joie et des pleurs d’allégresse,
Et dans l’empressement qu’ils font paraître tous,
Laisser leurs troupeaux même à la merci des loups,
Pour ne voir qu’un instant ce monarque adorable,
Qu’on ne voit qu’à travers d’une foule innombrable
De héros, sur lesquels il paraît, en tous lieux,
Tel qu’on voit Jupiter entre les autres dieux. […]
(III, 11, p. 50)




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