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Grand benêt


"Nous présentant aussi, pour surcroît de colère,
Un grand benêt de fils aussi sot que son père."
Les Fâcheux, II, 6 (v. 503-504)

"THOMAS DIAFOIRUS est un grand benêt, nouvellement sorti des écoles, qui fait toutes choses de mauvaise grâce et à contretemps"
Le Malade imaginaire, II, 5

Dans la mascarade de La Réception faite par un gentilhomme de campagne, donnée au Palais-Royal (mais sans la participation de la troupe de Molière) en février 1665, figure un personnage de fils de la maison, grand et stupide :

Le seigneur, pour mieux régaler les demoiselles, fait venir ses deux fils, suivis de leur précepteur, tous deux fort incommodés de leurs personnes, aussi bien que leur maître.
(IV. entrée, p. 6)

Un bourgeois d'une petite ville voisine arrive avec sa femme et sa fille , accordée au fils aîné de la maison, dont la taille paraît d'autant plus extraordinaire qu'étant si géante ils sont si ragots qu'ils en sont presque nains.
(V. entrée, p. 7).

Un personnage dénommé "le grand benêt de fils de Monsieur de Bois Douillet" figurait dans Le Gentilhomme guespin de Donneau de Visé, comédie créé au Théâtre du Marais en 1670, si l'on en croit la préface de la version imprimée.

Dans La Comtesse d'Escarbagnas (scène 7), la taille du pupille produit également un effet comique ("Qui dirait que Madame eût un si grand enfant?").




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