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Fanfan


"Oui, ma pauvre fanfan, pouponne de mon âme"
L'Ecole des maris, II, 9 (v. 763)

"Fanfan", comme "pouponne" ou "pauvre petit bouchon", est un terme de familiarité bourgeoise dont se moquent les auteurs burlesques comme d'Assoucy (1650) (1).

Le terme sera repris dans une comédie de Raymond Poisson, Le Zic-Zac, en 1662 (2), ainsi que dans Les Barbons rivaux et amoureux de leurs fils (1662) de Chevalier (3).

Dans L'Ecole des femmes, Arnolphe appelera Agnès "mon pauvre petit bec".


(1)

La Chasse est toute son envie,
Son Chien toute sa compagnie,
Son Carquois est son favori,
Et son Arc son petit mari,
Dont très dolent son noble Père
Lui dit par fois : Fille très chère,
Daphné, ma petite fanfan,
Daphné, que j'aime tant oüanoüan ;
Vous me devez, ma Fille tendre,
Vous me devez un petit gendre.
(Charles d'Assoucy, L'Ovide en belle humeur, 1650, "Les Amours d'Apollon et de Daphné")

--

(2)

Ce pauvre coeur, qu'il est aimable
Mais voyez qu'il est agréable !
Mon fanfan, je songeais à toi.
(Le Zic-Zac, scène 2 [numérotée 4], p. 29)

-- (3)

Non, mon petit tendron, ma pouponne,ma bonne,
Tu dois peu te fâcher lorsque je te querelle,
Si j'ai paru jaloux, c'est par trop d'amitié,
Mon fanfan, vois Guillot, il te fera pitié.
(II, 5, p. 26)




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