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Faisant des cérémonies pour s'asseoir


"— Madame. (Faisant des cérémonies pour s'asseoir) […] Je suis chez moi, Madame, nous sommes demeurées d'accord de cela. Me prenez-vous pour une provinciale?"
La Comtesse d'Escarbagnas, sc. 2.

Les cérémonies pour s'asseoir constituent un excès de civilité ridicule, contre lequel met en garde le Nouveau Traité de civilité (1671) d'Antoine Courtin, lors de la visite d'une personne de qualité:

Il faut l'introduire dans le lieu le plus honorable, et lui présenter un fauteuil pour s'asseoir; observant de ne se mettre que sur un moindre siège, et même de ne pas s'asseoir qu'après qu'elle nous l'aura commandé. […]
Mais il y a ce tempérament à prendre, que si dans les honneurs que nous tâchons de lui rendre, comme en effet il faut l'accueillir de tout notre mieux, cette personne retranchait elle-même de nos déférences, il ne faut pas s'y obstiner, ni faire les façonniers, mais il faut obéir à tout ce qu'il lui plaira de commander […].
(éd. de 1726, chap. XVIII, p. 185)




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