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Du nom de bel esprit


"Vous laisserez sans honte immoler votre fille
Aux folles visions qui tiennent la famille,
Et de tout votre bien revêtir un nigaud, [...]
Un pédant qu'à tous coups votre femme apostrophe
Du nom de bel esprit, et de grand philosophe,"
Les Femmes savantes, II, 9 (v. 685-690)

L'abbé Cotin, auteur du Sonnet à la princesse Uranie sur sa fièvre et de l'épigramme "Sur un carrosse de couleur amarante", s'était vanté, dans ses Oeuvres galantes (1663), de passer pour un bel esprit :

Or si vous ne le savez, Madame, je passe furieusement pour bel esprit. J'ai peur que ce mot, qui est un mot de nos précieuses, ne me fasse passer auprès de vous pour un esprit malin ou tout au moins pour esprit malade.
(p. 275)




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