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Doucement il faut boire la chose


"Mon frère, doucement il faut boire la chose"
L'Ecole des maris, III, 9 (v. 1091)

Ce précepte est conforme aux théories formulées par La Mothe le Vayer dans son "petit traité" "De la Colère" (Petits traités en forme de lettres, 1647) et dans La Prose chagrine (1661) (voir "la façon de recevoir la chose").

L'idée qu'il faut s'accommoder "doucement" aux choses telles qu'elles se présentent sera reprise dans les Réflexions sceptiques (1664) :

Nous serons indubitablement obligés d'avouer, en faveur de la Sceptique, que, hors les choses qui intéressent la conscience, où les doutes et les changements sont des crimes, nous devons en tous les autres nous accommoder doucement aux lieux, aux temps, aux personnes.
(La Mothe le Vayer Réflexions sceptiques, Oeuvres 1756, III, 2, p. 135)

Cette modération s'oppose par ailleurs à l'attitude qu'aura Arnolphe dans L'Ecole des femmes ("je suffoque").




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