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Dorimène
Le nom est donné à une femme de moeurs légères dans :
- le Ballet de l'oracle de la Sybille de Pansoust (1645) (1)
- une épigramme du chevalier d'Aceilly (2)
- un rondeau du recueil Conrart (3)
- un bon mot du Journal de conversation (1674) de René Bary (4)
(1)
- Trois Dorimènes :
- Nous avons les yeux assez doux [..]
- Nous n'affectons point de savoir
- Les lois d'honneur ni du devoir,
- Mais malheureuses que nous sommes,
- On se plaint de nous à loisir,
- Et cependant il est peu d'hommes
- A qui nous n'ayons fait plaisir.
- (entrée XVI, p. 21)
(2)
- La femme de Tirsis mourut dernièrement,
- Et je crois que facilement,
- Dorimène, il pourrait vous prendre en mariage,
- Il est tout fait au cocuage.
- (Nouveau recueil de diverses poésies du Chevalier d'Aceilly, 1671, p. 101)
(3)
- Jamais cocu ne fut si doux,
- Dorimène, qu'est votre époux,
- Sans mentir c'est la bonté même,
- Et quoiqu'il ait la couleur blême,
- Ce n'est pas pour être jaloux.
- Le bonhomme pare les coups
- Si quelqu'un veut parler de vous,
- Et ne se croit, tant il vous aime,
- Jamais cocu;
- Vraimaent il nous oblige tous,
- De n'avoir nul soupçon de nous,
- Et sa confiance est extrême,
- Sachant, comme il sait bien lui-même,
- Que n'aimerez pour vos ragoûts
- Jamais cocu.
- (Le Livre des rondeaux, galants et satyriques du XVIIe siècle, 1906, p. 92)
(4)
- Je connais la même fille et, comme sa chair est fort chère, l'on a eu grand sujet d'avancer, qu'on pouvait dire à plus juste raison point d'argent point de Dorimène que point d'argent point de Suisse.
- (p. 215)
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