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De ville en ville


"Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine."
Le Malade imaginaire, III, 10

Les guérisseurs itinérants sont considérés comme des charlatans dans Les Tromperies des charlatans de Courval (1619) (voir également "l'opérateur") :

Pour découvrir clairement et mettre en plein jour l'âme et le cœur de tels abuseurs et imposteurs, et sonder les ressorts et mouvements occultes de leurs tromperies, il m'a semblé bon de les distinguer en trois sectes [...]. Sous l'étendard ou enseigne de la première secte je rangerai les thériacleurs, charlatans, coureurs, étalons d'assemblées, qui vagabondent de ville en ville, de bourgade en bourgade, par les marchés plus signalés et foires plus célèbres.
(Les Tromperies des charlatans, découvertes par le sieur de Courval, Paris, N. Rousset, 1619, publié comme document dans Oeuvres de Tabarin, éd. de 1858, p. 210)

Dans Les Médecins à la censure (1677) de Bezançon, le Christ est assimilé à un médecin passager :

Le sauveur du monde trouva l’emploi de la médecine si convenable à sa sainteté et si peu contraire à la religion, que, venant à établir cette religion, il ne voulut point d’autre exercice que celui-là. « Il parcourait, dit l’Evangile (Matth. 4) , toute la Judée prêchant l’Evangile et guérissant toutes les infirmités et les maladies dont le peuple était affligé.Voyez comme il joint ensemble la prédication de l’Evangile et la guérison des maladies.
(p. 348)




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