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Datur vacuum in rerum natura


"Plutôt que d'accorder qu'il faille dire la forme d'un chapeau, j'accorderais que datur vacuum in rerum natura, et que je ne suis qu'une bête."
Le Mariage forcé, sc. IV

La thèse de l'inexistence du vide était défendue par l'aristotélicien Pierre de Saint-Joseph (Petrus a sancto Josepho), professant à l'Université de Paris, dans son traité Idea philosophiae naturalis, seu Physica, paucis multa complectens de iis quae spectant ad cognitionem rerum naturalium (1654) :

ARTICULUS IV
An detur vacuum, aut dari possit
[...]
Respondeo et dico I : Non dari vacuum de facto in rerum natura. Ita Aristoteles loco citato [4 Physic. cap. 7. text. 60] et cum eo alii philosophi communiter probaturque vulgaribus experentiis quae in hanc rem afferri solent. [...] Ratio autem cur vacuum non detur, ea afferri solet, quia deus et natura nihil agunt frustra. At frustra spatium aliquod vacuum in rebus relinqueretur.
(I, 7, "De loco et vacuo", éd. de 1672, p. 136)

dans le texte burlesque intitulé "Requête à Nossseigneurs de la cour souveraine de Parnasse", recueilli dans La Guerre des auteurs (1668) de Guéret :

Supplient humblement les maîtres ès arts, professeurs et régents de l'Université de Paris disant qu'il est de notoriété publique que c'est le sublime et incomparable Aristote [...]qu'il a ajouté à la nature de chaque corps en particulier...
[...]
toute la nature.
(p. 180)




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