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Couvrez-vous


".- [...] mais, Monsieur, couvrez-vous, s'il vous plaît, le soleil pourrait vous incommoder.
- Monsieu, boutez dessus.
- Voici des gens bien pleins de cérémonie."
Le Médecin malgré lui, I, 5

Les règles de civilité pratiquées par Valère et Lucas correspondent au savoir-vivre mondain tel que le décrira Courtin dans son Nouveau traité de la civilité qui se pratique en France parmi les honnêtes gens (1673) :

Il est contre la civilité de dire à une personne au-dessus de vous de se couvrir ; mais c'est aussi une incivilité, si vous vous couvrez vous-même, lorsque vous le pouvez faire à l'égard d'un égal ou inférieur, de ne point faire couvrir la personne avec laquelle vous parlez, quand elle serait de beaucoup votre inférieure, si elle n'est pas dans votre dépendance.
Et c'est ce qu'il faut observer particulièrement si ces personnes ont en elles quelque qualité qui mérite qu'on les ménage, comme si ce sont des ecclésiastiques ou des personnes âgées, et alors si on ne veut pas user de paroles de commandement comme Couvrez-vous, Monsieur, soyez couvert, etc., on pourra prendre la circonlocution : Il fait froid ici, etc., ou la familiarité, en disant par exemple : Voulez-vous m'en croire ? Laissons là les façons, couvrons-nous.
(p. 47-48).

Une injonction similaire apparaît dans L'Ecole des femmes ("mettons donc sans façon"), Le Mariage forcé ("mettez donc dessus") et Le Bourgeois gentilhomme ("allons, mettez").




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