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Couler je ne sais quoi
- "On se sent à ces vers, jusques au fond de l'âme,
- Couler je ne sais quoi qui fait que l'on se pâme."
- Les Femmes savantes, III, 1 (v. 777-778)
La poésie érotique du XVIIe siècle exploite souvent les potentialités évocatrices du terme "couler".
Ainsi, dans
- une chanson de Berthelot recueillie dans Le Cabinet satyrique,
- O bons dieux, quelle liqueur
- Qui me coulant jusqu'au coeur,
- Noie de plaisirs mon âme.
- (éd. de 1634, p. 112)
- ce poème du Le Parnasse satyrique du sieur Théophile (1660) :
- A la violence elle cède,
- Et vient même à se repentir,
- Quand elle commence à sentir
- Un chatouillement qui arrive
- La fonction générative,
- Et qui excite tellement
- Tous les vaisseaux du sentiment,
- Que son âme presque sur l'heure
- Fut prête à changer de demeure,
- Et dedans les deux s'envoler,
- Alors qu'elle sentit couler
- Une liqueur ambrosienne,
- Ambrosienne et nectarienne.
- (p. 299)
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