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Chétive créature


"C'est fait de moi, chétive créature."
Amphitryon, I, 2, v. 283

L'expression fait partie du vocabulaire religieux.

On la retrouve, entre autres, dans


(1)

De quoi murmures-tu, chétive créature,
Et comment peux-tu repartir,
Alors qu' on te reproche, à toi qui n' es qu' ordure,
Ce que tu ne peux démentir ?
(Livre III, Chapitre 13)

Regarde mon désir, et règle-le, seigneur,
Ainsi que tu veux qu'il succède.
Donne-moi ce que tu voudras ;
Choisis le temps et la mesure ;
Et comme il te plaira daigne étendre le bras
Sur ta chétive créature.
(Livre III, Chapitre 15)

(2)

Bon dieu ! Pourrait-on nier que celui-là ne mérite d' être privé pour jamais de la gloire éternelle, et de votre sainte face, lequel a établi sa dernière fin, et sa béatitude dans une chétive créature, au lieu qu' il pouvait, et qu' il devait la chercher en vous tout seul ?
(XIV, p. 349)

(3)

Ah mon Dieu, mon bon maître, mon tout aimable rédempteur, ne me damnez pas, je vous en prie, par votre sang précieux, par cet amour si tendre et si ardent que vous m'avez toujours témoigné. Quel fruit tirerez-vous, mon Dieu, de la perte de cette chétive créature, que vous avez formée de boue et qui doit bientôt être réduite en poussière ?
(éd. de 1687, p. 257)

(4)

En même éternité, il [Dieu] s'est appliqué à vous considérer, à vous aimer, à projeter votre salut ; et parmi ces regards divins, parmi ces effusions, dilections, productions, communications adorables, il a daigné mêler la pensée, l'amour et la dilection d'une si chétive créature.
(Sermon "Sur l'importance de notre salut", éd. 1830, p. 99)




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