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Châtier cette insolence
- "Cette nuit, en longueur, me semble sans pareille:
- Il faut depuis le temps que je suis en chemin,
- Ou que mon maître ait pris le soir pour le matin,
- Ou que trop tard au lit le blond Phébus sommeille,
- Pour avoir trop pris de son vin.
- – Comme avec irrévérence
- Parle des Dieux ce maraud!
- Mon bras saura bien tantôt
- Châtier cette insolence;"
- Amphitryon, I, 2, v. 271-279
L'échange est inspiré de l'Amphitruo de Plaute :
- SOS.
- Neque ego hac nocte longiorem me vidisse censeo,
- nisi item unam, verberatus quam pependi perpetem;
- eam quoque edepol etiam multo haec vicit longitudine.
- credo edepol equidem dormire Solem, atque adpotum probe;
- mira sunt nisi invitavit sese in cena plusculum.
- MERC.
- Ain vero, verbero? deos esse tui similis putas?
- ego pol te istis tuis pro dictis et male factis, furcifer,
- accipiam; modo sis veni huc: invenies infortunium.
- SO.
- Je ne pense pas avoir vu de ma vie une nuit si longue que celle-ci, excepté une seule, que je fus fouetté après qu'on m'eut pendu par les aisselles : encore celle-ci est-elle plus longue de beaucoup. Pour moi je crois que le Soleil s'est endormi, et qu'il a même trop bu. C'est une merveille tout à fait extraordinaire, s'il ne prend plaisir de se tenir à table plus longtemps qu'il n'a de coutume.
- ME.
- Ce Coquin s'imagine que les Dieux lui ressemblent. Je te ferai ressentir de tes paroles insolentes, si tu t'approches d'ici.
- (v. 279-286; trad. Marolles, 1658, p. 15)
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