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Ces dévots de place


"ces dévots de place,
De qui la sacrilège et trompeuse grimace
Abuse impunément, et se joue à leur gré,
De ce qu'ont les mortels de plus saint, et sacré."
Le Tartuffe, I, 5, v. 361-364

Une critique semblable était formulée dans le traité de La Mode (1642) de Grenaille, dénonçant :

ces bouches infâmes qui se servent de tous les termes de piété pour autoriser leurs profanations, et qui couvrent des sacrilèges énormes sous les noms les plus sacrés dont l'Eglise se serve pour nous déclarer nos mystères. C'est là proprement porter l'abomination jusque dans le lieu saint. Or les impies de ce caractère sont d'autant plus dangereux dans le commerce qu'ils paraissent plus dévots. En effet, ils n'ont jamais moins de crainte de Dieu que lorsqu'ils semblent en avoir plus que les autres. Mais qu'ils sachent que, si on peut tromper des hommes, on ne peut pas se moquer de Notre-Seigneur.
(Chap. II: "La croyance à la mode, où il est parlé contre les hérétiques, les libertins, et les faux zélés du temps", p. 203).




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