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Ces bonnes nuits donnent de mauvais jours


"Et notre passion alentissant son cours,
Après ces bonnes nuits donnent de mauvais jours."
L'Etourdi, IV, 3 (v. 1481-1482)

L'opposition proverbiale "bonnes nuits / mauvais jours" avait déjà été utilisée par Pierre Corneille dans sa Mélite (1633), à propos du désintérêt qui suit la possession conjugale d'une femme choisie sur le critère de la beauté :

Et l'hymen qui succède à ces folles amours
Pour quelques bonnes nuits a bien de mauvais jours.
(I, 1, p. 7)

On la relève également dans le "Dialogue du mariage" (Neuf dialogues à l'imitation des Anciens, 1631) de La Mothe le Vayer :

Aussi ne pourrais-je pardonner à celui qui, se mariant par amourettes, comme l'on dit [...] se priverait de toutes les autres satisfactions de la vie; et qui, sur la considération de quelques nuits voluptueuses, se rendrait misérable le reste de ses jours, suivant les termes espagnols qui en se casa por amores, malos dias y buenas noches.
(éd. de 1716, t. II, p. 404).




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