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Ce poison qui me court par toutes les veines
- "Mais si ce n'est pas de l'amour que ce que je sens maintenant, qu'est-ce donc que ce peut être ? et d'où vient ce poison qui me court par toutes les veines, et ne me laisse point en repos avec moi-même ?"
- La Princesse d'Elide, IV, 6
Dans Stratonice de Quinault (1660), Antiochus, parlant de sa passion amoureuse, disait de même :
- Ce sang impétueux que vous m'avez donné,
- Qui contre mon repos est toujours mutiné ;
- Ce sang qui de mon coeur s'est rendu le complice ;
- Ce sang qui ne sert plus qu'à nourrir mon supplice,
- Et qui par la fureur d'un amour violent,
- S'est changé tout entier en un poison brûlant
:
- Car enfin désormais je ne le puis plus taire,
- Cet amour qui me brûle, et qui me désespère.
- (V, 3, p. 142 ; Antiochus s'adresse ici à Séleucus)
Dans Le Misanthrope, Alceste désignera l'amour qu'il éprouve pour Célimène comme "le poison qui me tue".
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