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Babille tout du long de l'aune
- "C'est véritablement la tour de Babylone,
- Car chacun y babille, et tout du long de l'aune."
- Le Tartuffe, I, 1, (v. 161-162)
Le jeu de mots figurait dans un ouvrage de Jean-Pierre Camus intitulé L'Esprit du bienheureux François de Sales (1639):
- Si ce n'était la tour de Babel, au moins c'était celle de babil ou de Babylone, car elles babillaient tout au long de l'aune.
- (t. I, p. 364) (1)
Le rapprochement entre Babel, babil et Babylone est commun. On le relève par exemple dans
- les Serées (15) de G. Bouchet :
- Quelqu'un demanda d'où venait ce mot de babil, à qui il fut répondu qu'on tenait ce mot du nom qui fut donné à la tour de Babylone, ainsi nommée de l'ignorance des langues et de la confusion de parler.
- (REF + LIEN)
- La Cour sainte (16) de Caussin :
- Les Géants, après le déluge des eaux, voulurent bâtir la Tour de Babel; mais les femmes, dans le déluge des langues, bâtirent la tour de babil.
- (chap. VII, p. 271)
(1) source : J. Plantié, "Molière et François de Sales", Revue d'Histoire Littéraire de la France 72, (1972) p. 902-27.
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