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Au Mail, à Luxembourg et dans les Tuileries


"Au Mail, à Luxembourg, et dans les Tuileries
Il fatigue le monde avec ses rêveries"
Les Fâcheux, III, 3, v. 691

Ces trois lieux sont très éloignés les uns des autres. Ils sont respectivement situés aux limites Est, Sud et Ouest du Paris (intramuros) de l’époque (comme le montre la carte liminaire à la Description nouvelle de la ville de Paris par Germain Brice [1684], éd. de 1701). L’importun va donc « fatiguer le monde » d’un bout à l’autre de Paris.

Ces trois lieux sont des jardins ou espaces attenant à des palais (Palais des Tuileries, Palais d'Orléans dit du Luxembourg, et Arsenal). On y rencontre du monde (Jean de la Caille - p 41- évoque « le Jeu et exercice du Mail, situé le long du grand Arsenal et l’Ile Louvier » et le « marché […] pour les fruits qui viennent par eau, et se tient au Port de l’île Louvier, devant le Mail et Arsenal »), et même du beau monde, comme en témoigne la description des Tuileries faite par Germain Brice :

Une des plus belles promenades de toute l’Europe, de l’aveu universel de ceux qui ont examiné les Pays Etrangers, est le Jardin des Tuileries […] on trouve généralement tout ce qui peut donner de la satisfaction dans les promenades les plus charmantes et les plus délicieuses
(p. 63)

deux contr’allées où l’on voit toujours une très grande affluence de beau monde aux heures de la promenade
(p. 64).

Il y a une salle des Festins et fort proche un Théâtre découvert […] où il peut tenir un très grand nombre de spectateurs assis
(p. 65).




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