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Aristote a bien raison


"O la grande fatigue que doit d'avoir une femme ! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !"
Le Médecin malgré lui, I, 1

La référence fantaisiste à l'autorité d'Aristote constitue une plaisanterie habituelle dans les textes publiés sous le nom de Tabarin :

LE MAITRE :
[...] Mais comme dit Aristote, l’éternité est un des appétits de notre âme…
(Recueil général des oeuvres et fantasies de Tabarin, Rouen, L. Du Mesnil, 1664, Deuxième partie, Question XVII, p. 161)

TABARIN :
Je voudrais savoir de vous quels sont les poissons les plus maladifs, notre Maître.

LE MAITRE :
- En ce cas, Tabarin, je te dirai avec Aristote, ce grand flambeau de toute l'économie philosophique, qu'il n'y a pas un seul poisson qui ne soit maladif et n'engendre de la corruption ; car s'il est vrai que datur resolutio usque ad materiam primam (comme disent les philosophes), il ne faut pas douter que, comme le poisson participe davantage de l'humidité de l'eau, qu'il ne soit aussi grandement sujet à la corruption, car toutes les choses ne se corrompent qu'en tant qu'elles sont humides.
(Fantaisie et dialogue LII, "Quel est le poisson le plus maladif qui soit en la nature", Inventaire universel des oeuvres de Tabarin, 1622, dans Oeuvres complètes de Tabarin, 1858, p. 113).

TABARIN :
Mon maître, entre toutes les espèces des animaux, lequel est-ce qui vous semble le plus hardi et le plus magnanime ?

LE MAITRE :
La hardiesse et la grandeur de courage est, au dire d'Aristote, comme l'ornement et la splendeur de toutes les autres vertus ; et s'il y a quelques animaux qui puissent contester à juste titre cette qualité, c'est l'homme [...]
(Fantaisie et dialogue LV, "Quel est l'animal le plus magnanime", ibid., p. 118)




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