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Airs de tête


"Les nobles airs de tête amplement variés,
Et tous au caractère avec choix mariés.
Et c'est là qu'un grand peintre, avec pleine largesse,
D'une féconde idée étale la richesse;
Faisant briller partout de la diversité,
Et ne tombant jamais dans un air répété"
La Gloire du Val-de-Grâce, v. 129-135

L'Art de peinture traduit en français (1668) de Dufresnoy édictait le même précepte :

La forme des visages, l'âge ni la couleur ne doivent pas se ressembler dans toutes les figures, non plus que les cheveux ; parce que les hommes sont aussi différents que les régions sont différentes.
(p. 15)

Les remarques qui suivent le texte de Dufresnoy dans l'édition de 1668 ajoutaient :

Les peintres les multiplient non seulement par leurs différents degrés, mais encore par leurs différentes espèces : car ils feront par exemple six personnes dans le même degré de crainte, qui exprimeront cette passion toute différemment ; et c'est cette diversité d'espèces qui fait faire la distinction des peintres qui sont véritablement habiles , d'avec ceux qu'on appelle maniéristes, et qui répètent jusqu'à cinq ou six fois dans un même tableau les mêmes airs de tête.
8p. 113)




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